Lauréate du Prix Women In Motion pour la photographie 2021, Liz Johnson Artur s’est racontée en mots et en images au Théâtre Antique d’Arles

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    mardi 06 juillet 2021

    Lauréate du Prix Women In Motion pour la photographie 2021, Liz Johnson Artur s’est racontée en mots et en images au Théâtre Antique d’Arles

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    La lauréate a présenté son travail en commentant quelques-unes de ses images les plus marquantes. « Je n’aurais jamais pensé venir un jour dans un tel endroit et recevoir un prix, mais je suis extrêmement reconnaissante. Je le suis surtout parce qu’en tant que femme je n’avais jamais questionné le fait d’être photographe. J’ai fait ce que je voulais faire ; la photographie est mes yeux, donc pourquoi ne pas le faire ? (…) Ce que je fais je l’apporte partout : quand je regarde les gens, et où que je regarde il n’y a aucune différence ; je suis intéressée par les gens, parce que je suis un être humain et que j’ai des questions. J’ai découvert qu’à travers la photographie je pouvais poser des questions à très haut niveau. »

     

     

    Liz Johnson Artur a d’abord raconté ses premiers pas dans la photographie, notamment lors de son arrivée aux États-Unis au début des années 1990 : « Un jour, je me promenais à Central Park et j’ai aperçu un homme endormi ; j’ai décidé que cela allait être ma photo. Le temps de sortir ma caméra, l’homme s’est réveillé, il s’est levé et je me suis sentie coupable. Je parle de ce sentiment de culpabilité parce que je l’ai longtemps porté en moi, la culpabilité de regarder quelqu’un, de lui prendre quelque chose. Nous ne nous sommes pas parlé, mais je crois qu’il m’a vue. Et c’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était comme ça que je voulais prendre mes photos : je veux que les gens me voient lors que je suis en train de faire ce que je fais. J’ai parlé de cette culpabilité parce que c’est un très mauvais sentiment à porter quand on veut s’approcher de quelqu’un. » Elle est ensuite revenue sur ce sentiment de culpabilité, plus tard dans la soirée : « La photographie est une bonne chose, elle te permet de rencontrer les gens d’une manière particulière… Lorsqu’on ne porte pas de culpabilité, on ne peut jamais prévoir ce qui va nous arriver ! »

     


    Liz Johnson Artur a également abordé le sujet des femmes dans la photographie, devant et derrière l’appareil : « La plupart du temps je suis une inconnue, mais les inconnus peuvent aussi devenir familiers… J’ai reçu un prix dédié aux femmes et je suis très, très fière de les représenter. Parfois, je tombe sur des groupes de femmes et c’est comme si je rentrais à la maison. Je travaille beaucoup dans la rue et dans la rue les femmes doivent se protéger entre elles ; il faut donc une manière totalement différente de les approcher et les photographier. Mais selon mon expérience en tant que femme – et je ne peux pas parler d’un point du vue d’un photographe masculin – c’est aussi une des choses les plus extraordinaires que d’être acceptée dans un groupe de femmes. Et je pense que les femmes ici présentes savent de quoi je parle ! »

     


    La photographe a également parlé des jeunes générations et des questions de genre, sujets récurrents dans son travail : « Un changement est en cours dans la nouvelle génération : ils ne demandent pas, ils font, et je crois que c’est une très bonne chose ! (…) J’ai quelques-unes de mes photos exposées ici [au sein de l’exposition Masculinités à la Mécanique Générale] ; j’appelle cette série “the girls” (les filles) et ces “filles” c’est simplement la manière dont on arrive à ce concept de nouvelles « masculinités », filles, garçons, il n’y a aucune différence pour moi, ce sont « les filles ». Dans mon archive – dans la manière dont je montre mes archives, la manière dont j’aime les représenter, mes soeurs trans se trouvent chez les femmes, et elles seront toujours représentées comme une partie des sujets dont je veux parler. »

     


    La lauréate conclut en montrant au public du Théâtre la photo Women in their Sunday best de l’artiste allemande Gabriele Münter, qui, en 1899 au Texas, avait réussi à capturer cette image figurant trois jeunes femmes noires pleines de prestance : « Cette photo a été prise en 1899 par Gabriele Münter, une jeune artiste et photographe allemande. Elles [ces trois jeunes femmes noires et elle-même, ndlr] se sont croisées dans la rue, et vous imaginez à cette époque, au Texas, de marcher comme ça dans la rue…de sortir comme ça… C’est la raison pour laquelle je prends des photos. »

     


    Cette soirée exceptionnelle a également été l’occasion de saluer la lauréate Women In Motion 2020, Sabine Weiss, à qui ont pu remettre officiellement son prix devant un public ému et conquis, qui l’a très longuement applaudie. Dernière surprise de la soirée, Susan Meiselas, première gagnante en 2019 du prix Women In Motion, présente à Arles est passée saluer ses consoeurs avant le début de cette grande soirée, l’occasion pour ces trois femmes exceptionnelles d’échanger sur leur art.

     

     

     

    À propos de Liz Johnson Artur

     

     

    Née en 1964 en Bulgarie, Liz Johnson Artur vit et travaille à Londres. Son travail tourne autour de la photographie, du film, des installations, en tissant un lien fort avec les gens, et ce depuis plus de 30 ans.
    Ces dernières années, Liz Johnson Artur a exposé une partie de cette oeuvre, les Black Balloon Archive, dans plusieurs pays, lors d’expositions personnelles au Brooklyn Museum à New York et à la South London Gallery à Londres (en 2019), et lors d’expositions collectives, notamment aux Serpentine Galleries à Londres avec A Time for New Dreams de Grace Wales Bonner en 2019, à la 10e Biennale de Berlin en 2018, et à la Photographers’ Gallery en 2016. Elle a reçu la bourse Turner en 2020, a été présélectionnée pour le prix de photographie Aimia AGO en 2017, et a obtenu la bourse Jane Lombard à la Vera List en 2018.
    Son travail fait partie de collections publiques et privées aux États-Unis et au Royaume‑Uni, et sa monographie chez Bierke Verlag a été classée dans la section Best Photo Books 2016 du New York Times. Une nouvelle exposition personnelle aura lieu au FOAM à Amsterdam à l’automne 2021.

     

     


    À propos de Women In Motion

     

    L’engagement de Kering auprès des femmes est au cœur des priorités du Groupe et s’étend, à travers Women In Motion, au domaine des arts et de la culture, où les inégalités femmes-hommes sont encore criantes, alors même que la création est l’un des vecteurs de changement les plus puissants. En 2015, Kering lance Women In Motion au Festival de Cannes avec pour ambition de mettre en lumière les femmes du cinéma, devant et derrière la caméra. Le programme s’est depuis étendu à la photographie, à l’art, et aujourd’hui, à la musique. Le programme récompense, à travers ses Prix, des figures inspirantes et de jeunes talents féminins, et offre, dans le cadre de ses Talks, un lieu d’expression à des personnalités qui partagent leur regard sur la représentation des femmes au sein de leur profession. Women In Motion est depuis sept ans une tribune de choix pour contribuer à changer les mentalités et à réfléchir à la place des femmes et à la reconnaissance qui leur est accordée dans tous les domaines artistiques.

     

     

     

    À propos des Rencontres d’Arles

     

    À travers des expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été depuis 1970 à transmettre le patrimoine photographique mondial et se font le creuset de la création contemporaine. Véritable incubateur culturel, au plus près des artistes, Les Rencontres d’Arles sont une sismographie annuelle de la création photographique. Écho et promoteur des pratiques et réflexions artistiques à la croisée des disciplines, Les Rencontres d’Arles présentent chaque année le travail de plus de 200 artistes et commissaires d’exposition, à travers 35 expositions dans les lieux scénographiés pour l’occasion. Pour un public toujours plus avisé, le festival révèle les tendances, ouvre des voies, explore et questionne le statut de l’image en mutation, fabrique du contenu au sein des diversités tant sociologiques que géographiques de notre monde.

     

     

     

     

    À propos de Kering 

     

     

    Groupe de Luxe mondial, Kering regroupe et fait grandir un ensemble de Maisons emblématiques dans la Mode, la Maroquinerie, la Joaillerie et l’Horlogerie : Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Brioni, Boucheron, Pomellato, Dodo, Qeelin, Ulysse Nardin, Girard-Perregaux, ainsi que Kering Eyewear. En plaçant la création au cœur de sa stratégie, Kering permet à ses Maisons de repousser leurs limites en termes d’expression créative, tout en façonnant un Luxe durable et responsable. C’est le sens de sa signature : Empowering Imagination

     

     

     

     

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